Roller et Patrimoine du RM3V
BREUILLET
Canton de Saint-Chéron
Arrondissement d'Étampes
Superficie : 669 ha
Population 1999 : 7 331 hab.
Habitants : les Breuilletois
Cours d’eau : l'Orge, la Renarde, et la Rémarde
Origine du nom de Breuil, dérivé du latin brolium « enclos ».
Un
demi-dolmen
et
des
haches
néolithiques
témoignent
d'une
occupation
humaine
ancienne
du
territoire
de
Breuillet.
Bien
qu’aucun
document
ne
la
mentionne,
l'occupation
pendant
l'époque
gallo-romaine
et
le
Moyen-âge est avérée.
La
paroisse
date
du
XIè
siècle.
Au
XIIè
siècle,
la
Vallée
de
l'Orge
appartient
à
RegnauIt
de
Brayola.
En
1330,
elle
est
aux
mains
de
Guillaume
des
Préaux,
sire
de
Marcoussis.
Celui-ci
définit
la
«
Coutume
de
Breuillet
»
fixant
le
mode
de
répartition
des
terres
pour
les
serfs
affranchis
et
les
redevances.
Breuillet
souffre
des
jacqueries,
de
la
guerre
de
Cent
A
ns
et
des
rivalités
entre
Armagnacs
et
Bourguignons.
La
seigneurie
fait
ensuite
partie
des
biens
de
Jean
de
Montagu.
Confisquée
lors
son
exécution,
elle
est
restituée
à
sa
famille
en
1412.
À
cette
époque.
Breuillet
compte
seulement
10
feux.
Les
descendants
de
Montagu,
Malet
de
Graville
ou
Balzac
d'Entragues
conservent
la
seigneurie
jusqu’en
1656.
Louis
Malet
de
Graville
fait
établir
en
1490
le
«
terrier
de
Marcoussis
»,
qui
donne
l'état
précis
de
Breuillet,
Le
territoire
compte
alors
trois
manoirs
féodaux.
et
vingt
hôtels
soumis
mis
à
redevance.
Trois
moulins
à
eau
et
une
tuilerie
s'ajoutent
aux
cultures,
notamment
de
vigne.
Les
guerres
de
Religion,
puis
la
Fronde,
s'abattent sur la région.
En
1659,
Breuillet
est
acquis
par
Guillaume
de
Lamoignon,
seigneur
de
Baville.
La
prise
de
pouvoir
de
Louis
XIV
ouvre
une
période
de
prospérité.
Aux
quatre
moulins
se
sont
jointes
des
industries
:
tuilerie,
fabrique
de
fer
ou
forge.
L'église
est
agrandie.
un
presbytère
bâti.
Vers
1
730,
le
curé.
M.
de
Tarragon.
et
sa
sœur
créent
les
Écoles.
Au
cours
de
la
Révolution.
Breuillet
Connait
des
temps
de
troubles.
de
changements et de misère.
Après
la
chute
de
l'Empire,
le
cadre
administratif
et
municipal
doit
être
reconstitué.
Progressivement.
Ecole,
mairie,
assistance
médicale
et
sociale.
Sapeurs-pompiers
se
mettent
en
place.
À
l’arrivée
du
chemin
de
fer
:
le
maire
Guérin
refuse
l’installation
d'une
gare
au
village
;
il
autorise
sa
construction
au
Bout-du-Monde.
À
la
fin
du
XIXè
siècle,
l’activité
économique
repose
essentiellement
sur
les
secteurs
traditionnels.
L'agriculture
évolue
vers
des
cultures
maraîchères,
la
vigne
diminue
et
finit
par
disparaître.
Les
moulins
cessent
peu
à
peu
leur
activité
ou
se
reconvertissent.
L'exploitation
de
l’argile
est
l'industrie
dominante.
L'implantation
de
l’usine
Muller
vers
1920
attire
une
main-d'œuvre
portugaise
importante.
L'arrivée
d'une
population
en
provenance
de
Paris
et
la
création
de
Port-Sud
vers
1970
font passer Breuillet de l'état de village à celui de plus grosse commune du canton.
Après
la
chute
de
l'Empire,
le
cadre
administratif
et
municipal
doit
être
reconstitué.
Progressivement.
Ecole,
mairie,
assistance
médicale
et
sociale.
Sapeurs-pompiers
se
mettent
en
place.
À
l’arrivée
du
chemin
de
fer
:
le
maire
Guérin
refuse
l’installation
d'une
gare
au
village
;
il
autorise
sa
construction
au
Bout-du-Monde.
À
la
fin
du
XIXè
siècle,
l’activité
économique
repose
essentiellement
sur
les
secteurs
traditionnels.
L'agriculture
évolue
vers
des
cultures
maraîchères,
la
vigne
diminue
et
finit
par
disparaître.
Les
moulins
cessent
peu
à
peu
leur
activité
ou
se
reconvertissent.
L'exploitation
de
l’argile
est
l'industrie
dominante.
L'implantation
de
l’usine
Muller
vers
1920
attire
une
main-d'œuvre
portugaise
importante.
L'arrivée
d'une
population
en
provenance
de
Paris
et
la
création
de
Port-Sud
vers
1970
font passer Breuillet de l'état de village à celui de plus grosse commune du canton.
EGLISE-SAINT-PIERRE
XIV et XVIIè siècles
Pierre et meulière
Grande Rue
Orientée
nord-sud,
l'église
est
rectangulaire
avec
un
chevet
plat,
selon
un
plan
habituel
dans
la
région.
À
Breuillet
comme
alentour,
elle
souffre
des
périodes
de
guerre,
civile
ou
non,
qui
se
succèdent
du
XIVè
siècle
à
la
fronde
des
princes.
La
prospérité
retrouvée
sous
le
règne
Louis
XIV
ainsi
que
l'élan
de
la
Contre-
Réforme
entraînent
un
agrandissement
de
l'église.
L'ouverture
du
mur
Est
permet
la
création
d'un
chœur
et
deux
chapelles
latérales
sont
aménagées
:
celle
de
droite
est
dédiée
à
la
Vierge,
celle
de
gauche
à
saint
Mamert
puis
à
saint Joseph.
Endommagé
pendant
la
Révolution,
l'édifice
nécessite
d'importantes
réparations.
La
dernière
campagne
de
restauration,
réalisée
dans
les
années
1985-1990,
lui
rend
ses
volumes,
les
faux-plafonds
qui
masquaient
la
charpente et réduisaient la hauteur étant supprimés
VOUTE DU CHŒUR
XVIIè siècle
Bois de Châtaignier
Eglise Saint-Pierre
La
dernière
grande
campagne
de
restauration
de
l'église
permet
de
retrouver
la
couverture
d'origine
de
la
voûte
en
la
débarrassant
du
faux
plafond qui l'obstruait.
La
technique
employée
par
les
charpentiers
est
celle
des
tonneliers,
la
vigne étant importante dans la région.
Ce
travail
est
l'œuvre
d'artisans
locaux,
qui
ont
employé
le
bois
de
châtaignier, réputé éloigner les araignées.
PIERRE TOMBALE DU CURE CESAR LOYSEL
1731
Pierre
Eglise Saint-Pierre
L’église
actuelle
renferme
peu
d’éléments
qui
témoignent
des
siècles
de dévotion passés.
La
pierre
tombale
de
César
Loysel,
déplacée
contre
le
mur
du
bas-côté,
ainsi
que
la
petite
inscription
du
curé
Rousseau
font
partie
de
ces
vestiges.
Les
ossements
retrouvés
lors
des
fouilles
précédant
la
restauration
étaient
peut-être
ceux
de
ces
prêtres
qui,
après
avoir
été
les
bienfaiteurs
de
leur
église,
et
ceux
des
pauvres,
des
malades
et
des
enfants
dont
s'occupait
la
«
charité
.
»
de
la
commune,
reposent
auprès
de l'autel.
FRESQUE 1941
Peintre : Robert LANZ
Eglise Saint-Pierre
Le
traitement
des
personnages
de
saint
Pierre
et
de
saint
Martin,
présentant
chacun
leur
église
à
la
Vierge,
révèle
la
formation
d'enlumineur de Robert Lanz et la source médiévale de son inspiration.
Dans
un
environnement
de
champs
et
de
hameaux
représentant
les
«
pôles»
industriels
de
la
ville
Guisseray,
le
Colombier
ou
l'usine
Muller
-
, la Vierge tend les bras pour protéger les hommes et les lieux.
L’évocation
de
la
dévotion
mariale
dans
les
grands
sanctuaires
de
Fatima
(Portugal)
pour
Notre-Dame-des-Champs
et
Czescochowa
(Pologne),
plus
industriel,
rappellent
la
présence
à
Breuillet
de
communautés portugaise et polonaise.
CHATEAU DU CHAPITRE
XVIIè siècle
Pierre meulière
Route d’Arpajon
Vers
la
fin
du
XVI'
siècle,
«
la
terre
de
Breuillet
est
tenue
directement
du
Roy
à
cause
de
son
château
du
Louvre
;
elle
compose
une
seigneurie
châtellenie,
à
laquelle
sont
attachées
la
haute,
moyenne
et
basse
justice,
greffe tabellionage et sceaux authentiques avec droit de geôle et de prison. »
De
l'ancienne
seigneurie
médiévale,
occupée
par
plusieurs
manoirs,
rien
ne
subsiste.
Le
château
du
Colombier
date
de
la
fin
du
XVIII'
siècle.
Situé
le
long
de
l'Orge,
celui
du
Chapitre
a
peut-être
remplacé
l'ancien
manoir
seigneurial autrefois construit sur le même site.
CORDERIE PRIEUR
XIXè siècle
Brique et pierre
50 route de Guisseray
Sans
doute
le
plus
ancien
de
Breuillet,
le
moulin
du
fief
de
Guisseray
est
affranchi
de
la
banalité
?en
1297.
Ce
fief
dépendait
pour
partie
des
seigneurs
de
Bruyères-le-Châtel.
Le
moulin
produit
au
XIX'
siècle un peu moins que les autres et subit plus fortement la concurrence.
Aussi,
le
chanvre
étant
cultivé
dans
la
vallée,
est-il
transformé
en
corderie
en
1884.
Cette
corderie
existe encore aujourd'hui, mais son activité est arrêtée suite à un incendie.
LAVOIR
XIXè siècle
Pierre
58 route de Guisseray
Le
hameau
de
Guisseray
est
groupé
autour
de
la
corderie.
Les
maisons
délimitent
une
petite
place
ou
s'étirent
le
long
de
la
rivière.
La
vie
sociale
se
déroule
donc
dans
un
espace
restreint,
et
le
lavoir,
l'un
des
centres
de
la
sociabilité féminine, en est très proche.
Il
se
présente
sous
la
forme
la
plus
simple:
un
abri,
au
bord
de
la
rivière,
construit
en
amont
de
la
corderie,
permet aux femmes de laver le linge au fil de l'eau.
MOULIN HUTTEAU
XIXè siècle
Pierre et enduit
Le Petit Brétigny
Ce
moulin,
dont
la
retenue
d'eau
est
importante,
comporte
un
silo
à
grain
en
pierre
accolé
au
bâtiment
principal
qui,
joint
à
la
hauteur de l'ensemble, en accentue le caractère industriel.
Moulin
le
plus
important
de
Breuillet,
il
produit
plus
de
3
tonnes
de farine par jour jusqu'en 1924.
Après
la
mort
accidentelle
du
dernier
meunier,
Nicolas
Hutteau,
il
est
acquis
par
M.
Bériot,
directeur
des
Etablissements
Muller,
qui
le
transforme
en
habitation
bourgeoise,
puis
en
logements
pour
les ouvriers de son Usine
FRESQUE DU TRAVAIL
1899 et 1900
Sculpteur : Anatole Guillot
Céramiste : Emile MULLER
Terre émaillée (250cmX700cm)
Parc du Moulin-de-Breuillet
Commandée
par
la
Ville
de
Paris
pour
l'Exposition
universelle
de
1900,
cette
œuvre
présente
en
une
frise
tous
les
types
d'activité
professionnelle : rurale, commerciale ou industrielle.
Guillot
travaillait
en
liaison
étroite
avec
le
céramiste
Émile
Muller,
propriétaire
des
Grandes
Tuileries
d'Ivry.
La
fresque
du
Travail,
qui
ornait
le
?pilier
gauche
de
la
porte
monumentale
de
l'Exposition,
a
été
récupérée
par
le
fils
d'Émile
Muller,
Louis,
et
remontée dans la cour de l'usine d'Ivry.
Démontée
à
nouveau
en
1957,
elle
occupe
son
emplacement
actuel
depuis 1963.
GARE
Fin du XIXè siècle
Pierre et enduit
Avenue de la Gare
En
1866,
une
ligne
de
chemin
de
fer
est
détachée
à
Brétigny
de
celle
d'Orléans.
Elle
va
en
direction
de
Vendôme
par
Dourdan.
Stimulant
l'activité
économique,
l’arrivée
du
chemin
de
fer
?transforme la vie des ?communes.
À
SaintChéron,
entre
1870
et
1900,
la
population
passe
de
1
000
à
2
000
habitants.
La
commune
est
alors
pourvue
d'une
grande et belle gare construite dans le style bourgeois officiel.
L'important
trafic
de
marchandises
occasionné
par
les
carrières
ayant
aujourd'hui
disparu,
le
trafic
actuel
ne
concerne
que
les
voyageurs.
USINE DIDIER
XXè siècle
Route de DOURDAN
Le
sous-sol
argileux
de
Breuillet
est
depuis
longtemps
à
l'origine
de
l'installation
sur
le
territoire
de
tuileries
et
briqueteries,
dont la toponymie conserve les traces.
À
La
Tuilerie,
à
La
Folleville,
à
La
Savalerie,
ces
établissements
ont
prospéré
à
des
époques
différentes.
En
1922,
Camille
Bériot,
directeur
des
Érablissements
Muller,
crée
à
l'entrée
de
Breuillet
une
usine
qui
se
spécialise
dans
les
produits
réfractaires.
En
1968,
la
société
est
rachetée
par
une
filiale
des
ciments
Lafarge,
qui
la
cède
quelques
années
plus
tard
au
fabricant
allemand de réfractaires Didier
Aujourd'hui le site a disparu.
PORT-SUD
1965-1966
Architecte : Lucien Guerra
Quartier Port-Sud
A
l'apogée
des
Trente
Glorieuses,
un
nouveau
concept
d'urbanisation
trouve
son
illustration
à
Breuillet
:
un
habitat
résidentiel,
joignant
aux
avantages
de
la
vie
collective
l'agrément
d'un
cadre
naturel
et
la
proximité
des loisirs.
Autour
d'un
lac
drainant
le
fond
de
la
vallée,
des
maisons
mitoyennes,
astucieusement
décalées
pour
éviter
la
monotonie,
sont
regroupées
en
hameau.
Des
installations
collectives
-
club,
terrains
de
sport,
piscine
-
s'insèrent dans un ensemble paysager.