Roller et Patrimoine du RM3V
Vaugrigneuse
Canton de Limours
Arrondissement de Palaiseau
Superficie : 606 ha
Population 1999 : 1 084 hab.
Habitants : les Valgrigniens
Cours d'eau : la Prédecelle
Origie du nom : du nom d'origine latine vallis, « vallée »,
associé à l'épithète d'origine germanique grignosa, « terrain inégal, faisant des rides ».
Un
acte
de
1118
mentionne
la
présence
du
seigneur
Burchard
de
Vaugrigneuse
aux
funérailles
de
Milon
de
Bray,
seigneur
de
Montlhéry
assassiné
par
Hugues
de
Crécy,
seigneur
de
Gometz-Le-Châtel.
À
cette
époque,
un
château fort entouré de fossés existe dans le fief.
Les
seigneurs
de
Vaugrigneuse,
hommes
liges
du
roi.
sont
tenus
d'assurer
la
garde
au
château
de
Montlhéry
quarante
jours
par
an.
Jusqu'en
1395,
le
château
fort
et
les
terres
appartiennent
à
la
famille
de
Vaugrigneuse,
laquelle s'illustre pendant les croisades, et sert avec honneurs Philippe Auguste.
À
la
fin
du
XIVe
siècle,
le
fief
passe
aux
mains
des
seigneurs
de
Briis-sous-Forges.
Jacques
de
Montmort,
puis
Denis
Dumoulin,
évêque
de
Paris,
et
son
frère
Pierre
Dumoulin,
archevêque
de
Toulouse.
Durant
la
guerre
de
Cent
Ans,
Jean
sans
Peur
s'empare
du
château
de
Montlhéry,
et
de
nombreux
autres
dans
les
environs,
et
établit
une
garnison
qui
dévaste
la
région.
La
forteresse
de
Vaugrineuse
est
probablement
détruite
à
cette
époque.
En
1554,
la
seigneurie
devient
la
propriété
de
Guillaume
Duval,
trésorier
de
la
généralité
de
Tours,
qui
la
transmet
à
son
gendre.
Jean
Héroard,
conseiller
du
roi,
médecin
de
Charles
IX,
Henri
III.
Henri
IV
et
Louis
XIII.
Jean
Héroard
fait
construire
le
château
actuel,
bâtir
la
chapelle
nord
de
l'église.
et
obtient
en
1618
que
la
paroisse
de
Vaugrigneuse
soit
détachée
de
celle
de
Briis-sous-Forges,
à
laquelle
elle
est
alors
réunie
depuis
plus de 150 ans.
En
1624
Louis
XIII
lui
accorde
les
droits
de
haute,
moyenne
et
basse
justice
sur
ses
terres
de
Vaugrigneuse,
qui
échappent
ainsi
à
la
dépendance
de
la
seigneurie
de
Briis.
Jean
Héroard
meurt
pendant
le
siège
de
La
Rochelle
en
1628,
à
l'âge
de
67
ans.
Jusqu'à
la
Révolution,
différents
propriétaires
se
succèdent
dans
le
château
de
Vaugrigneuse,
puis
les
possessions
de
l'église
et
le
château
sont
vendus
comme
biens
nationaux.
Le
citoyen
Bouillette,
premier
maire
de
la
commune,
achète
le
domaine,
qu'il
revend
quelques
années
plus
tard
au
vicomte
de
Vernaux.
Au
XIXe
siècle,
une
mairie-école
et
plusieurs
lavoirs
sont
construits.
L'essentiel
de
l'activité
des
habitants
est
tourné
vers
l'agriculture
et,
à
la
fin
du
XXe
siècle.
Vaugrigneuse
est
encore
entouré
d'exploitations
agricoles.
Mais
comme
beaucoup
de
communes
du
canton,
la
ville
devient
principalement
résidentielle.
ÉGLISE
SAINTE-MARIE-MADELEINE
XVe, début du XVIIe et XIXe siècles
Meulière
Rue Héroard
Un
pouillé
parisien,
inventaire
des
biens
ecclésiastiques
de
1450,
indique
que
Vaugrigneuse
est
une
cure
à
la
nomination
de
l'abbé
de
Saint-Magloire,
dépendant
de
la paroisse de Briis.
L’église
est
sans
doute
dévastée
pendant
la
guerre
de
Cent
Ans,
et
un
document
signale
qu'elle
est
«
construite
ou
réédifiée
en
1463
».
Au
début
du
XVIIe
siècle,
jean
Héroard
fait
construire
la
chapelle
nord,
dédiée
à
la
Vierge,
dans
laquelle
il
est
enterré.
Au
milieu
du
XIXe
siècle,
de
nombreux
travaux
de
restauration
et
d'embellissement
sont
entrepris,
dont
l'ouverture
d'une
grande
baie
dans
le
pignon
ouest en 1848, qui ébranle le bâtiment. Ce pignon est reconstruit en 1853.
En
1855,
un
pilier
de
soutien,
situé
entre
le
choeur
et
la
chapelle
nord,
est
remplacé
par
une
voûte
d'ogive,
et
les
deux
fenêtres
éclairant
la
chapelle
sont
transformées
en
grande
baie
ogivale,
identique
à
celle
de
l'église.
En
1870,
une
nouvelle
sacristie
est
aménagée
au
sud
du
chevet,
remplaçant
celle
implantée
au
nord.
Les
parties
les
plus
visibles
de
l'édifice
à
l'ouest,
au
sud
et
sur
le
chevet
sont
alors « ornementées d'une façon solide et élégante », dans le style gothique.
Enfin,
le
clocher
qui
risque
de
s'écrouler
est
démoli
en
1888.
Une
nouvelle
tour,
plus
importante,
est
édifiée
dans
l'angle
extérieur
formé
par
la
chapelle
Saint-Joseph
et
la
nef.
Ce
remaniement
complet
rend
la
structure
et
le
décor
de
l'église
extrêmement homogène.
CHÂTEAU DE LA FONTAINE-AUX-COSSONS
Début du XXe siècle
Brique et calcaire
4, rue de la Fontaine
La Fontaine-aux-Cossons
En
1498,
neuf
arpents
de
terre
situés
à
la
Fontaine-sous-Berchevilliers
sont
concédés
à
Pierre
Gaspard
Colchon,
dont
le
patronyme,
déformé,
donne son nom au hameau.
Au
XVIIIe
siècle,
Barthélemy
Blot,
fils
d'une
famille
paysanne
anoblie,
y
construit
une
maison
de
plaisance.
Après
la
Révolution,
le
général
Hédouville,
ambassadeur
de
Napoléon
Ier
en
Russie,
s'y
retire.
M.
Chrestien de Lihus en devient ultérieurement le propriétaire.
L'actuel
château
est
construit
au
début
du
XXe
siècle
par
le
comte
de
Biré,
à
l'emplacement
de
l'ancien
manoir.
Le
bâtiment
comprend
un
corps
central
de
deux
étages,
coiffé
d'un
toit
indépendant
à
quatre
pans,
percé
de
lucarnes
au
fronton
cintré,
et
deux
pavillons
d'angle
de
trois
étages.
MAITRE-AUTEL ET BOISERIES
Milieu du XIXe siècle
Bois
Église Sainte-Marie-Madeleine
Au
milieu
du
XIXe
siècle,
l'église
est
ornée
de
boiseries
en
chêne
sculpté
néo-gothiques,
placées
sur
les
murs
du
choeur,
des deux chapelles, et de la nouvelle sacristie.
L'ensemble
de
l'édifice
est
décoré
dans
le
même
style,
comme
le
mobilier
comprenant
l'autel,
le
meuble
de
rangement,
le
lutrin
de
bois,
les
fonts
baptismaux
de
marbre
blanc,
le
confessionnal,
la
chaire
à
prêcher
et
les
stalles
du
choeur.
CHÂTEAU
XVIIe siecle
Pierre enduite
Rue Héroard
Le
château
fort
de
Vaugrigneuse
est
décrit
dans
un
aveu
de
1507
comme
un
château
clos
à
faussez
à
eau,
cour,
jardin,
colombier,
cave,
tout
en
ruines
et
non-valeur
».
Le
bâtiment
actuel
est
reconstruit
à
l'emplacement
de
l'édifice
antérieur,
vraisemblablement
par
Jean
Héroard,
médecin
d'Henri
IV
et
de
Louis
XIII,
et
seigneur
de
Vaugrigneuse
au
début
du
XVIIe
siècle.
Remanié
à
plusieurs
reprises,
le
manoir
conserve
toutefois
son
aspect
originel,
comportant
un
corps
central
à
cinq
travées,
ordonné
avec
symétrie,
couvert
d'un
toit
à
deux
pans
percé
de
lucarnes,
et
flanqué
de
deux
pavillons
carrés
côté
cour.
Un
large
escalier
à
double
volée,
en
grès,
conduit
au
rez-de-chaussée
surélevé
qui
est
précédé
d'une
terrasse.
Le
bâtiment
du
XVIIe siècle est construit entre deux tourelles qui proviennent sans doute de la construction médiévale.
Des
communs
restaurés
et
un
colombier
complètent
l'ensemble.
En
1957,
des
formateurs
bénévoles
du
Cemea
achètent
le
domaine, ii devient en 1960 le Centre national du Cemea, et accueille depuis des séminaires et des groupes.