ROLLER / HANBIKE et PATRIMOINE
ESSONNE
Géographie
Position générale
La
position
géographique
de
l’Essonne
est
un
de
ses
atouts
principaux.
Située
au
Sud
de
Paris,
elle
bénéficie
d’un
savant
mélange
entre
un
Nord
urbanisé
et
dynamique et un Sud vert et paisible.
Modernité
et
qualité
de
vie
se
combinent
et
font
de
l’Essonne
un
département
résolument tourné vers l’avenir.
Au cœur des échanges
Il
se
trouve
au
cœur
d’un
réseau
de
connexions
qui
relie
le
Nord
de
l’Europe
à
la
Méditerranée
:
autoroutes
(Francilienne,
A6
et
A10),
réseau
ferroviaire
(lignes
SNCF
et
TGV,
RER
B,
C
et
D),
aéroport
international
d’Orly,
sans
oublier
le
passage
de
la
Seine
dans
une
bonne
partie
du
territoire.
Cette
situation
particulière
donne
une
grande
attractivité
à
l’Essonne
et
en
fait
un
endroit
privilégié
pour
l’implantation
de
grandes
entreprises.
Une identité géographique forte
La
superficie
du
département
est
de
1
819
kilomètres
carrés
(troisième
rang
d’Ile-de-France).
Il
est
possible
de
le
diviser
en
quatre
parties,
délimitées par d’anciennes régions historiques :
- Le Hurepoix au Nord Ouest
- La Brie française au Nord Est
- La Beauce au Sud Ouest
- Le Gâtinais français au Sud Est
Ces
régions,
aujourd’hui
dites
«
naturelles
»,
sont
la
base
de
l’identité
essonnienne.
Les
limites
actuelles
du
département
ont
été
délimitées
en
1964,
sur une partie de l’ancienne Seine-et-Oise, lors de la création de la région Ile-de-France.
L’importance de l’eau
L’élément
symbolique
et
fondateur
du
territoire
essonnien
est
l’eau.
Pour
s’en
apercevoir,
il
suffit
de
constater
le
nombre
de
villes
dont
le
nom
est
rattaché
à
un
cours
d’eau.
Le
département
tire
son
nom
de
la
déesse
gauloise
des
rivières,
Exona.
Le
département
est
traversé
par la Seine, la Bièvre, la Chalouette, la Renarde, la Juine, l’Orge, l’Yvette, l’Yerres, et… l’Essonne !
Histoire
De Cro-Magnon aux Gallo-Romains
Le
dynamisme
économique,
scientifique,
industriel,
et
la
qualité
de
vie
qui
se
sont
développés
au
cours
du
vingtième
siècle
en
Essonne
s’expliquent en grande partie par l’histoire très riche du département.
Crée
par
la
loi
du
10
juillet
1964,
portant
sur
la
réorganisation
de
la
région
parisienne,
l'Essonne
est
un
département
tout
récent.
Mais
l'histoire des terres qui le composent (Hurepoix, Brie, Gâtinais et nord de la Beauce), elle, remonte à plusieurs millénaires
De Cro-Magnon aux Gallo-Romains
L'occupation
du
territoire
essonnien
remonte
au
paléolithique
supérieur.
Du
site
magdalénien
d'Etiolles,
aux
maisons
danubiennes
du
Cerny,
en
passant
par
le
dolmen
de
Janville,
les
traces
laissées
par
les
premiers
hommes
sont
nombreuses.
Cette
occupation
précoce
est
certainement due à l'incomparable fertilité des terres de la Beauce et de la Brie.
Mises
en
culture
par
les
Celtes,
civilisation
rurale
avancée,
les
riches
terres
essonniennes
évidemment
convoitées,
sont
conquises
par
les
Romains
en
52
av.
JC.
L'occupation
romaine
qui
dure
près
de
cinq
siècles,
s'avère
très
bénéfique.
En
construisant
les
premières
voies
de
communication,
des
ponts
et
des
fermes,
les
Romains
après
les
Gaulois
contribuent
à
structurer
un
territoire
désormais
prospère.
Pour
un temps, ils apportent paix et stabilité.
Invasions barbares et début de la chrétienté
À
partir
de
la
deuxième
moitié
du
III°
siècle,
les
grandes
invasions
mettent
un
terme
à
cette
période
heureuse.
Les
campagnes
sont
pillées
et
ruinées.
Les
populations
se
réfugient
dans
les
rares
villes
fortifiées.
Dans
cette
atmosphère
d'insécurité
et
de
peur,
les
regards
se
tournent
vers
de
grands
évangélisateurs
comme
Saint
Yon
et
Saint
Sulpice
(en
souvenir
de
qui
sera
fondé
le
pèlerinage
de
Saint
Sulpice
de
Favières).
Le
territoire
essonnien
devient
terre
d'évangélisation et le Christianisme fait ses premiers pas.
Il
prend
véritablement
son
essor
lors
de
la
conversion
de
Clovis.
Des
abbayes
sont
alors
édifiées
à
Bruyères-le-Châtel
et
à
Limours.
Exemple
symbolique
:
selon
la
légende,
Dagobert
est
sacré
Roi
au
Château-Forêt
près
de
Milly. A l'époque carolingienne, le mouvement s'amplifie encore.
Aux Temps des seigneurs : églises et châteaux forts
Etampes,
Corbeil,
Dourdan,
Arpajon
et
Montlhéry
deviennent
au
X°
siècle
des
comtés.
Mieux
structurés,
ces
territoires
doivent
aussi
être
protégés.
Plusieurs
châteaux
forts
et
donjons
sont
édifiés
en
position
stratégique
sur
la
route
de
Paris
à
Orléans.
Tandis
que
les
Capétiens luttent pour asseoir leur autorité, des moines se regroupent pour bâtir des établissements monastiques.
On
peut
encore
admirer
d'importants
chef-d'œuvres
de
l'art
roman
et
gothique
dont
les
plus
notables
sont
la
basilique
Notre-Dame
de
Longpont,
édifiée
à
partir
de
1031
et
Saint-Sulpice-de-Favières,
aux
dimensions
impressionnantes.
Dans
le
tumulte
des
affrontements
pour
le
royaume
de
France,
Philippe
Auguste
renforce
les
fortifications
de
Corbeil
et
d'Etampes
et
ordonne
la
construction
du
Château
de Dourdan.
Le temps des malheurs
Durant
près
de
deux
siècles,
les
Comtés
essonniens
vont
payer
cher
leur
position
géopolitique,
proche
de
la
Capitale
du
Royaume.
C'est
une
terre
ravagée
que
vont
laisser
la
Peste
noire
de
1348,
la
Guerre
de
Cent
ans,
et
encore
les
Guerres
de
Religion
et
la
Fronde.
Les
villes
brûlent,
les
églises
converties
en
places
fortes
sont
détruites,
la
misère
sévit
dans
les
campagnes.
Les
armées
anglaises,
bourguignonnes,
les
troupes
catholiques
puis
huguenotes
se
réfugient
tour
à
tour
dans
les
villes
qui
comme
Dourdan,
Etampes
ou
Corbeil,
sont
partiellement dévastées.
Le temps des idées
Du XVIIe au XIXe siècle.
A l'heure des plaisirs royaux
Les
règnes
de
Louis
XIII
et
de
Louis
XIV
mettent
un
terme
aux
épisodes
sombres
qui
ont
secoué
la
région
pendant
des
siècles.
Les
terres
essonniennes
vivent
à
présent
à
l'heure
versaillaise.
Les
routes
de
Fontainebleau,
Chambord
et
Orléans
traversent
le
département.
La
Cour
suit
le
roi. Elle profite pour élever ici et là belles demeures où se retrouvent les célébrités littéraires (à Bâville, Boileau, Racine et Madame de Sévigné).
Le
roi
aime
chasser
en
forêt
de
Sénart
:
des
chantiers
de
drainages,
d'assèchement
et
d'entretiens
des
chemins
sont
entrepris.
A
fin
du
XVIII°
siècle,
de
nouveaux
paysages
apparaissent.
La
vogue
est
aux
parcs
et
aux
jardins
imitant
une
nature
"libre".
Ces
lieux
mettent
en
valeur
de
petites
constructions pittoresques appelées "fabriques", dont les plus célèbres se trouvent à Méréville.
De la révolution à 1870 : les grands bouleversements
Dans
les
cafés
parisiens,
l'idée
de
Révolution
fait
son
chemin.
Le
roi
a
convoqué
les
Etats
Généraux.
L'Essonne
connaît
à
nouveau
la
surpopulation
et
certaines
catégories
sociales
s'appauvrissent.
Le
peuple,
comme
les
nobles
et
le
clergé,
rédige
ses
Cahiers
de
Doléances
et
reste
paradoxalement
attaché
à
la
Monarchie.
Après
les
bouleversements
de
1789,
l'une
des
premières
lois
révolutionnaires
donne
naissance
aux
départements.
Le
territoire essonnien se trouve rattaché au département de Seine-et-Oise. Versailles en devient le chef lieu.
La
Révolution,
l'Empire
puis
la
Restauration
changent
la
physionomie
politique
du
pays.
Le
cadre
socio-économique,
lui,
ne
s'est
guère
modifié.
La
vie
en
Essonne
au
début
du
XIX°
reste
profondément
rurale.
En
1840
tout
change.
L'arrivée
du
chemin
de
fer
consacre
la
première
Révolution
Industrielle
et
bouleverse
la
donne
territoriale.
Les
lignes
Corbeil-Paris
(1840),
Paris-Orléans
(1843),
et
surtout
Paris-Lyon-Marseille,
modifient
profondément l'environnement et les modes de vie. Les industries se multiplient le long de la Seine.
Les temps modernes
Du XXe siècle à nos jours.
Le prolétariat s'organise
La
défaite
de
1870
vient
gripper
les
rouages
du
progrès.
Les
Prussiens
envahissent
l'Essonne.
Les
combats
font
rages
à
Corbeil
et
Dannemois.
D'autant
qu'aux
affres
de
la
guerre
suivent
celles
des
réquisitions.
La
Belle
Epoque
est
marquée
en
Essonne
par
une
contestation
sociale
de
grande
ampleur. Le prolétariat s'organise. Les grandes grèves de Draveil, Vigneux ou Athis-Mons mobilisent des milliers d'ouvriers.
D'autres
manifestations
ont
lieu,
moins
contestataires.
L'heure
est
au
rêve
d'Icare.
En
Essonne,
on
croit
dans
l'avenir
de
l'aviation.
Des
aérodromes apparaissent ici et là comme ceux de Viry-Châtillon et Etampes-Mondésir, rassemblant toujours plus d'amateurs et de curieux.
Le XXe siècle : la modernité
Le
XX°
siècle
est
pour
l'Essonne
celui
de
l'affirmation,
du
développement
et
du
dynamisme.
Et
ce,
malgré
deux
conflits
mondiaux.
Alors
que
la
Grande
Guerre
ampute
notre
département
d'une
classe
d'âge
jeune
et
dynamique,
le
deuxième
conflit
mondial
le
place
une
nouvelle
fois
au
cœur
de
la tourmente.
Les
conséquences
de
l'exode,
des
bombardements
et
de
l'occupation
allemande
sont
lourdes
pour
notre
département.
Mais
le
dynamisme
déjà
présent dans les nombreux mouvements de résistance essonnien, va s'exprimer avec vigueur dans l'après-guerre.
Dans
les
années
60,
le
temps
s'accélère.
Les
zones
pavillonnaires
et
les
équipements
publics
apparus
dans
l'Entre-Deux-Guerres
se
multiplient.
L'heure
est
à
l'explosion
urbaine.
Les
phénomènes
de
péri
urbanisation
donnent
naissance
à
de
grands
ensembles
comme
ceux
de
Massy
et
Grigny
et des villes-nouvelles comme Evry.
Devant
une
telle
pression
démographique,
et
pour
faciliter
l'organisation
du
territoire,
le
département
de
Seine-et-Oise
disparaît
le
10
juillet
1964. Il donne naissance au département que nous connaissons aujourd'hui, l'Essonne.
C’est
à
partir
de
cette
date
que
le
département
va
réellement
construire
son
identité
et
se
développer
très
rapidement.
De
nombreux
chantiers
concernant
de
nouvelles
villes
(Les
Ulis),
ou
des
aménagements
(le
quartier
de
la
Grande
Borne
à
Grigny)
sont
lancés.
En
1965,
Évry
devient
préfecture,
et
la
SNECMA
est
construite
à
Corbeil-Évry.
1968
voit
l’ouverture
de
la
maison
d’arrêt
de
Fleury-Mérogis,
la
plus
grande
du
monde
à
cette
époque.
La
popularité
essonnienne
grandit,
et
de
nombreux
franciliens
décident
de
s’installer
dans
le
département.
Ce
phénomène
incite
les
autorités à lancer une politique d’urbanisation massive, et le projet de Ville Nouvelle voit le jour : Evry sera la capitale du Sud parisien.
Résumé :
·
1964
(loi
du
10
juillet)
:
la
création
du
département
de
l'Essonne
est
décidée,
ses
limites
sont
fixées
(partie
sud
de
l'ancien
département
de
Seine-et-Oise, à savoir la presque totalité de l'arrondissement de Corbeil-Essonnes et une partie de l'arrondissement de Rambouillet).
· 1965 (décret du 25 février) : le chef-lieu du département est fixé à Évry-Petit-Bourg
·
1966
(décret
du
2
juin)
:
les
arrondissements
sont
délimités
(création
de
l'arrondissement
d'Étampes,
qui
avait
déjà
été
sous-préfecture
de
Seine-et-Oise
avant
1926,
transfert
du
chef-lieu
de
l'arrondissement
de
Corbeil-Essonnes
à
Évry,
quelques
modifications
des
limites
des
arrondissements d'Évry et de Palaiseau).
· 1967 (décret du 20 juillet) : création des 27 cantons de l'Essonne.
· 1967 (décret du 19 septembre) : l'entrée en vigueur complète de la loi du 10 juillet 1964 est fixée au 1er janvier.
· 1968 (1er janvier) : création officielle du département de l'Essonne et entrée en fonction du conseil général élu en 1967.
· 1969 (décret du 21 novembre) : détachement des communes de Châteaufort et Toussus-le-Noble au profit des Yvelines.
· 1974 (décret du 30 septembre) : rattachement de la commune de Dommerville (Eure-et-Loir), fusionnée avec Angerville.
· 1975 (décret du 25 novembre) : le nombre de cantons est porté à 35.
· 1985 (décret du 23 janvier) : le nombre de cantons est porté à 42.
La
ville
de
Corbeil-Essonnes,
autrefois
sous-préfecture
de
Seine-et-Oise,
abrita
temporairement
la
préfecture
du
département,
de
sa
création
jusqu'à
l'achèvement
de
la
nouvelle
préfecture
à
Évry.
La
sous-préfecture
existe
encore
à
Corbeil-Essonnes,
mais
la
ville
n'est
pas
chef-lieu
d'arrondissement et fait partie de l'arrondissement d'Évry.